«Si vous n’êtes pas né avec des ailes, ne les empêchez pas de pousser»
Gabrielle Chanel
Prendre du temps pour soi
Sur les multiples et rapides chemins de la vie, je m’arrête quelques instants.
J’écoute mes silences et mes tumultes, j’écoute ce qui se vit, ce qui s’oublie, ce qui se combat aussi dans mon corps.
Mes émotions cachées
Mes peurs secrètes
Mes désespoirs à vif
Mes désirs torrents
Mes colères tempêtes
Je laisse monter en moi, tous ces possibles
Doux et fragiles
Violents et forts
Timides et enflammés.
J’ai de l’attention pour chacun aimés et maltraités.
Je leur fait une place, j’écoute ce qu’ils me disent, d’où ils viennent, à qui ils s’adressent.
Je m’accorde le temps nécessaire à cette écoute.
Peut-être un souvenir prendra-t-il un sens!
Peut-être un lien se fera-t-il!
Peut-être une rencontre s’ouvrira-t-elle!
Peut-être comprendrais-je enfin comment je reproduis des situations qui m’aliènent, des souffrances qui me blessent!
Peut-être vais-je découvrir mes richesses en moi camouflées derrière l’écran de mes interdits, de mes refus!
Peut-être vais-je simplement apprendre à me mettre à l’écoute du meilleur de moi.
Oui, je choisis aujourd’hui de prendre du temps pour moi…
Et je me rencontre.
La jarre ébréchée
Un porteur d’eau indien avait deux grandes jarres, suspendues aux deux extrémités d’une pièce de bois qui épousait la forme de ses épaules.
L’une des jarres avait un éclat, et, alors que l’autre jarre conservait parfaitement toute son eau de source jusqu’à la maison du maître, l’autre jarre perdait presque la moitié de sa précieuse cargaison en cours de route.
Cela dura deux ans, pendant lesquels, chaque jour, le porteur d’eau ne livrait qu’une jarre et demi d’eau à chacun de ses voyages. Bien sûr, la jarre parfaite était fière d’elle, puisqu’elle parvenait à remplir sa fonction du début à la fin sans faille.
Mais la jarre abîmée avait honte de son imperfection et se sentait déprimée parce qu’elle ne parvenait à accomplir que la moitié de ce dont elle était censée être capable.
Au bout de deux ans de ce qu’elle considérait comme un échec permanent, la jarre endommagée s’adressa au porteur d’eau, au moment où celui-ci la remplissait à la source.
– « Je me sens coupable, et je te prie de m’excuser. »
– « Pourquoi? De quoi as-tu honte? » répondit le porteur d’eau.
– « Je n’ai réussi qu’à porter la moitié de ma cargaison d’eau à notre maître pendant ces deux ans, à cause de cet éclat qui fait fuir l’eau. Par ma faute, tu fais tous ces efforts, et, à la fin, tu ne livres à notre maître que la moitié de l’eau. Tu n’obtiens pas la reconnaissance complète de tes efforts », lui dit la jarre abîmée.
Le porteur d’eau fut touché par cette confession, et, plein de compassion, répondit :
– « Pendant que nous retournons à la maison du maître, je veux que tu regardes les fleurs magnifiques qu’il y a au bord du chemin ».
Au fur et à mesure de leur montée sur le chemin, au long de la colline, la vieille jarre vit de magnifiques fleurs baignées de soleil sur les bords du chemin, et cela lui mit du baume au coeur.
Mais à la fin du parcours, elle se sentait toujours aussi mal parce qu’elle avait encore perdu la moitié de son eau.
Le porteur d’eau dit à la jarre:
– « T’es-tu rendue compte qu’il n’y avait de belles fleurs que de TON côté, et presque aucune du côté de la jarre parfaite ? C’est parce que j’ai toujours su que tu perdais de l’eau, et j’en ai tiré parti. J’ai planté des semences de fleurs de ton côté du chemin, et, chaque jour, tu les arrosées tout au long du chemin. Pendant deux ans, j’ai pu grâce à toi cueillir de magnifiques fleurs qui ont décoré la table du maître. Sans toi, jamais je n’aurais pu trouver des fleurs aussi fraîches et gracieuses ».
Chance ou malchance ? Qui peut le dire ?
Il y avait dans un village, un homme très pauvre qui avait un très beau cheval.
Le cheval était si beau que les seigneurs du château voulaient lui acheter, mais il refusait toujours.
– « Pour moi, ce cheval n’est pas un animal, c’est un ami. Comment voulez-vous vendre un ami? » répondait-il.
Un matin, il se rend à l’étable et le cheval n’est plus là.
Tous les villageois lui disent:
– « On te l’avait bien dit! Tu aurais mieux fait de le vendre. Maintenant, on te l’a volé… quelle malchance! »
Le vieil homme répond:
– « Chance, malchance… Qui peut le dire? »
Tout le monde se moque de lui.
Mais 15 jours plus tard, le cheval revient, avec toute une horde de chevaux sauvages. Il s’était échappé, avait séduit une belle jument et rentrait avec le reste de la horde.
– « Quelle chance disent les villageois! »
Le vieil homme et son fils se mettent au dressage des chevaux sauvages. Mais une semaine plus tard son fils se casse une jambe à l’entraînement.
– « Quelle malchance! » disent ses amis.
– « Comment vas-tu faire, toi qui est déjà si pauvre, et ton fils, ton seul support, ne peut plus t’aider! »
Le vieil homme répond:
– « Chance, malchance qui peut le dire? »
Quelques temps plus tard, l’armée du seigneur du pays arrive dans le village et enrôle de force tous les jeunes gens disponibles.
Tous ; sauf le fils du vieil homme qui a sa jambe cassée.
– « Quelle chance tu as, tous nos enfants sont partis à la guerre et toi, tu es le seul à garder avec toi ton fils. Les nôtres vont peut-être se faire tuer »…
Le vieil homme répond:
– « Chance, malchance qui peut le dire? »
…Et pour vous, quelle est la morale de cette histoire ?
L’aveugle:
Un jour, un non-voyant était assis sur les marches d’un bâtiment avec un chapeau à ses pieds et un morceau de carton portant l’inscription:
– « Je suis aveugle, aidez moi, s’il vous plaît. »
Un publicitaire qui se promenait près de là s’arrêta et remarqua qu’il n’y avait que quelques centimes dans son chapeau. Il se pencha et y versa sa monnaie, puis, sans demander son avis à l’homme, prit le carton, le tourna et y écrivit une autre phrase.
Le même après-midi, le publicitaire revint près de l’aveugle et vit que son chapeau était plein de monnaie et de billets. Le non-voyant reconnut le pas de l’homme et il lui demanda si c’était lui qui avait réécrit sur son carton et ce qu’il avait noté.
Le publicitaire répondit:
– « Rien qui ne soit pas vrai, j’ai seulement réécrit ta phrase d’une autre manière » ; il sourit et s’en alla.
Le non-voyant ne sut jamais que sur son carton il était écrit:
– « Aujourd’hui, c’est le printemps, et moi je ne peux pas le voir ».
Change ta stratégie quand les choses ne se passent pas bien et tu verras que ça ira mieux.
L’histoire d’un pot de mayonnaise et de café
Quand il te semble qu’il y a « trop » de choses dans ta vie, quand 24 heures ne te semblent pas suffisantes… Rappelle-toi du pot de mayonnaise et du café !
Il était une fois, un professeur de philosophie qui, devant sa classe, prit un grand pot de mayonnaise vide et sans dire un mot, commença à le remplir avec des balles de golf.
Ensuite, il demanda à ses élèves si le pot était plein. Les étudiants étaient d’accord pour dire que OUI.
Puis le professeur prit une boîte pleine de billes et la versa dans le pot de mayonnaise. Les billes comblèrent les espaces vides entre les balles de golf. Le prof redemanda aux étudiants si le pot était plein. Ils dirent à nouveau OUI.
Après, le professeur pris un sachet rempli de sable et le versa dans le pot de mayonnaise. Bien sûr, le sable remplit tous les espaces vides et le prof demanda à nouveau si le pot était plein. Les étudiants répondirent unanimement OUI.
Tout de suite après le prof ajouta deux tasses de café dans le contenu du pot de mayonnaise et effectivement le café combla les espaces entre les grains de sable. Les étudiants se sont alors mis à rire…
Quand ils eurent fini, le prof dit :
– « Je veux que vous réalisiez que le pot de mayonnaise représente la vie. Les balles de golf sont les choses importantes comme la famille, les enfants, la santé, tout ce qui passionne. Nos vies seraient quand même pleines si on perdait tout le reste et qu’il ne nous restait qu’elles. Les billes sont les autres choses qui comptent comme le travail, la maison, la voiture, etc… Le sable représente tout le reste, les petites choses de la vie. Si on avait versé le sable en premier, il n’y aurait eu de place pour rien d’autre, ni les billes ni les balles de golf. C’est la même chose dans la vie. Si on dépense toute notre énergie et tout notre temps pour les petites choses, nous n’aurons jamais de place pour les choses vraiment importantes. Faites attention aux choses qui sont cruciales pour votre bonheur. Jouer avec ses enfants, prendre le temps d’aller chez le médecin, dîner avec son conjoint, faire du sport ou pratiquer ses loisirs favoris. Il restera toujours du temps pour faire le ménage, réparer le robinet de la cuisine… Occupez-vous des balles de golf en premier, des choses qui importent vraiment. Établissez des priorités, le reste n’est que du sable. »
Un des étudiants leva alors la main et demanda ce que représente le café. Le professeur sourit et dit :
– « C’est bien que tu demandes. C’était juste pour vous démontrer que même si vos vies peuvent paraître bien remplies, il y aura toujours de la place pour une tasse de café avec un ami. »
Les trois tamis du dirigeant:
Un dirigeant en entend parfois des vertes et pas mûres, comme un père qui recueille les plaintes de ses enfants. Il demande qu’on lui apporte des solutions en même temps que l’énoncé des problèmes, mais souvent il entend d’autres choses. Comment replacer l’échange sur un terrain productif et pertinent ? Je vous propose de revisiter l’histoire des « trois tamis », attribuée à Socrate, dans le monde de l’entreprise…
Socrate le Directeur dirige une PME en plein essor et il n’a pas encore de vrai management. Aussi, c’est lui que les collaborateurs viennent voir dès qu’ils ont un problème, surtout relationnel.
Un jour un collaborateur entre dans le bureau de Socrate le Directeur et lui dit:
– Socrate, il faut que je te dise comment Philippe s’est conduit.
– Attends ! interrompt Socrate, plein de sagesse. As-tu passé ce que tu as à me dire à travers les trois tamis ?
– Trois tamis ? répond l’autre, perplexe et vaguement inquiet d’avoir manqué un process.
– Oui mon bon ami : trois tamis. Examinons si ce que tu as à me dire peut passer par les trois tamis. Le premier est celui de la vérité. As-tu contrôlé si tout ce que tu veux me raconter est vrai ?
– Non, je l’ai entendu dire, et…
– Bien bien. De nos jours ce qui est lu sur internet ou entendu dans un couloir est forcément vrai, n’est-ce-pas ? Tu as une tête bien faite, peut-être pourrais-tu y réfléchir. Bon, évidemment, tu l’as fait passer à travers le deuxième tamis. C’est celui de la bonté. Ce que tu viens me raconter, si ce n’est pas tout à fait vrai, est-ce au moins quelque chose de bon ?
Hésitant, l’autre répond :
– Non, ce n’est pas quelque chose de bon, au contraire…
– Hum, dit le dirigeant philosophe, te voilà mal parti. Essayons de nous servir du troisième tamis, et voyons s’il est utile que tu me racontes ce que tu as envie de me dire.
– Utile ? Pas précisément…
– Eh bien ! dit Socrate en souriant, si ce que tu as à me dire n’est ni vrai, ni bon, ni utile, je préfère ne pas le savoir, et quant à toi, je te conseille de l’oublier…
Et il retourne à son dernier email.